Schubert, contemporain de Beethoven, n’a ni la stature ni le souffle épique de son collègue. Il mène une vie humble, assez misérable et sédentaire, ne trouvant satisfaction que dans l’amitié et la musique qu’il contribue à installer dans l’époque moderne. Il participe pleinement à l’interprétation poétique du monde par les romantiques et appuie ses compositions sur les thèmes récurrents du XIXe siècle : la nature, le rêve, l’ailleurs, la folie et le besoin vital de retrouver un sens à la création grâce aux racines populaires. Rien d’étonnant alors que la grande chanteuse folk des Moriarty, Rosemary Standley et l’éclectique ensemble Contraste se soient emparés de cet univers pour en garder le suc tout en l’habillant des sons d’aujourd’hui.
Les chefs-d’œuvre pour voix ou instruments de Schubert, oscillant de façon permanente entre les éclairages majeurs et mineurs, nous parviennent alors sans que leur âme en soit trahie, avec une intensité mélancolique et une profondeur très actuelle
Rosemary Standley (chant), Béatrice Muthelet (alto), François Aria (guitare), Laure Sanchez (contrebasse), Jean-Luc Di Fraya (percussions), Johan Farjot (piano)